Des extra-terrestres ont décidés d'envahir la Terre mais donnent une dernière chance aux terriens sous la forme d'un duel entre leur champion et un humain choisi au hasard.
L'ordinateur choisi
Ataru Moroboshi, un lycéen japonais, qui sera opposé à
Lamu, la fille du chef.
Le duel : un jeu du chat et de la souris, Moroboshi doit toucher les cornes de Lamu avant 10 jours.
Après 10 jours de ce jeu où la souris (qui peut voler) est bien plus habile que le chat (un simple humain), notre "héros" réussi enfin à attraper les cornes de son adversaire et à gagner le duel. La Terre est sauvée !
Mais suite à un quiproquo, Lamu se retrouve "fiancée" à Ataru et décide de rester sur Terre avec son "chéri".
C'est le début d'une longue série d'aventures dont les points communs sont la stupidité de Moroboshi (et de pratiquement tous les autres personnages) et la jalousie de Lamu.
Sinon, il est intéressant de s'attarder sur ce que signifie le titre car c'est très représentatif de l'œuvre de
Rumiko Takahashi.
La signification du titre Urusei Yatsura est complexe car avec un jeu de mots reposant sur une approximation phonétique comme les aime la mangaka : "urusai" (ici dans son orthographe normale) signifie désagréable, énervant, embêtant, "yatsu" signifie individu, personne et "ra" est une forme de pluriel indéfini. On pourrait donc traduire par "les gens désagréables". Mais le titre est écrit "u ru hoshi ya tsu ra" où "hoshi" est le caractère chinois pour étoile (ou planète) et il se prononce "sei" quand il est utilisé dans un nom composé. On pourrait donc traduire littéralement le titre "urusei yatsura" comme "les gens de l'espace désagréables" ou plus simplement "Ces insupportables extra-terrestres".
La signification des noms des principaux personnages de la série est abordée dans les fiches correspondantes.
Cette utilisation de noms ayant un sens se retrouvera notamment dans Maison Ikkoku (sa seconde œuvre) où de nombreux personnages ne sont pas nommé par hasard.
Animé
Il existe 3 types d'animés, classés en fonction de la qualité de leur animation (en fait, selon le budget consacré). Les films bénéficient des plus importants budgets, donc d'un délai de réalisation plus important et donc présentent la meilleure qualité. Ils peuvent être prévus pour être diffusés en salle (le summum) ou à la télévision.
Ensuite, viennent les OAV qui ont un budget moindre donc une qualité nettement inférieure. Ils sortent généralement directement en vidéo, ce qui ne les empêchent pas d'être ensuite diffusés à la télévision. Enfin, véritable industrie à la chaîne, nous avons la série TV. La qualité est la moins bonne car les impératifs commerciaux et les délais priment sur tout le reste.
La série TV compte 185 (ou 218 histoires selon la manière de compter) épisodes mais seulement 160 ont été diffusés en France et 98 édités aux Etats-Unis.
A cela, il faut ajouter 6 films (en France, 5 DVD sont sortis en 2003 chez Dybex et 1 DVD a été édité en 2004 chez Kaze), 1 téléfilm et 10 OAV (édités au Japon et aux Etats-Unis mais inédits en France).
Voici la liste des films :
1983
Onrî Yû (Only You)
Uniquement Toi
1984
Byûteifuru Dorimâ (Beautiful Dreamer)
La rêveuse merveilleuse
1985
Rimenbâ Mai Labu (Remember My Love)
Souviens-toi de mon amour
1986
Lamu Za Fôebâ (Lum the Forever)
Lamu à jamais
1987
Kanketsuhen
Le chapitre final
1988
Hitsudatte Mai Dâlin (My Darling)
Mon chéri à jamais
Les films existent tous en DVD au Japon avec la sortie récente d'UYM2. On peut aussi les trouver en VHS en japonais et anglais et en LD (mais ils sont épuisés) en anglais et en japonais.
Voici la liste des OAV parus aux Etats-Unis chez AnimEigo (VHS uniquement, les LD sont épuisés) :
1987
- Inaba The Dreammaker
- Inaba le faiseur de rêves
1988
UYOAV2
- Raging Sherbet
- I Howl At The Moon
- Le sorbet enragé
- Je hurle à la lune
1989
- Catch The Heart
- Goat And Cheese
- Attrapez ce cœur
- La chèvre et le fromage
1989
UYOAV4
- Date With A Spirit
- Terror of Girly-Eyes Measles
- Sortie avec un fantôme
- La terreur des grands yeux féminins
1989
UYOAV5
- Nagisa's Fiance
- The Electric Household Guard
- Le fiancé de Nagisa
- Le gardien de la maison électrique
1989
UYOAV6
- Ryoko's September Tea Party
- Memorial Album
- La réunion de thé de Ryoko de septembre
- L'album souvenir
Et voici la liste des OAV parus au Japon (ils sont disponibles en DVD et VHS, ils existent aussi en LD mais ils sont épuisés) :
1988
-
1989
OAV1
- Yagi-san to chîzu
- Hâto o tsu kame
- Otome bashika no kyôfu
- Reikon to date
-
Mme la chèvre et le fromage-
Attrapez ce cœur- Tout sauf des Yeux de Fille
- Esprit galant
1989
OAV2
- Ikare! Shiyabetsuto
- Denki shikake no oniwaban
- Nagisa no fianse
- Tsuki ni hoeru
- Quelle rage ! Un sorbet
- Le gardien du mécanisme électrique
- Le fiancé de Nagisa
- Hurler à la Lune
1989
OAV3
- Ryoko no 9-gatsu no Ocha-kai
- I'm THE Shu-chan
- La réunion de thé de Ryoko de septembre
- Je suis LE Shu-Chan
Il faut ajouter un film TV, disponible en DVD, LD (épuisé) et VHS au Japon :
1987
Yume no shi kakenin, Inaba-kun toujou !
Le rêve d'Inaba le stagiaire du Bureau de la Destinée
Rumiko Takahashi
Mademoiselle Rumiko Takahashi est une des plus importantes mangakas du japon. Elle fait partie du groupe (très restreint) des mangakas qui ont vendus plus de 100 millions de mangas au Japon (c'est en 1995 qu'elle passe cette barre des 100 millions et qu'elle bat le record de ventes de Mitsuru Adachi).
Elle est née en 1957 à Niigata Parallèlement à ses études universitaires, elle entre à l'école Gekiga Sonjuku pour y apprendre à dessiner. En 1978, elle gagne le titre de nouvel auteur de l'année au concours de l'éditeur Shougakukan.
L'année suivante, elle commence la série Urusei Yatsura dans le magazine Shounen Sunday qui deviendra son premier succès et qu'elle conclura en 1987 au 34ème volume.
Là ou de nombreux auteurs ne connaissent qu'une seule réussite dans leur carrière, Rumiko Takahasi les multipliera.
En 1982, elle dessinera la série à succès Mezon Ikkoku (Maison Ikkoku / Juliette je t'aime chez Tonkam), publiée dans le magazine Big Comic Spirit au lectorat plus âgé. La série durera jusqu'en 1987, ce qui représentera 15 volumes.
En 1987, Ranma 1/2 débute dans le magazine Shounen Sunday. Ce manga, bien connu en France par sa version française publiée chez Glénat et par l'animé diffusé sur AB Sat, lui permettra de passer la barre des 100 millions de mangas vendus avec le numéro 34. La série se finit en 1996 avec le 38ème volume.
Depuis 1997, elle dessine InuYasha (aussi chez Shounen Sunday), série qui rencontre un énorme succès au Japon et aux Etats-Unis et que nous pouvons lire actuellement grâce aux éditions Kana.
Parallèlement à ces séries à succès, et pour son plaisir, Rumiko Takahasi dessine la saga Ningyou (Sirène) depuis 1984 et Ichi Pondo no Fukuin (le boxeur et la nonne) depuis 1989. Ces deux séries sont à parution très irrégulière car l'auteur les fait à son rythme (toujours chez Shounen Sunday).
Shougakukan publiera aussi Rumik World (2 volumes), Kessaku Shuu: P no Higeki, Kessaku Shuu 2: Senmu no Inu, 1 or W qui sont des compilations de courtes histoires datant des début de l'auteur ou au contraire, dessinées très récemment.
Certaines histoires sont remarquables comme Fire tripper (l'histoire d'une jeune fille projetée dans le passé par une explosion) et Warau Hyouteki (l'histoire d'un lycéen amateur de tir à l'arc qui reçoit la visite d'une fiancée qui n'est pas ce qu'elle semble être). Ces deux histoires feront l'objet d'une adaptation en OAV. Notons aussi la présence de Kattena Yatsura, véritable précurseur de Urusei Yatsura et première histoire de Rumiko Takahashi a être publiée.
Evidemment, Rumiko Takahashi a commis un certain nombre de Art books notamment sur Ranma 1/2 et non moins évidemment, toutes ses séries ont été adaptées en dessins animés (séries TV, OAV, films, ...)
Voici quelques exemples de son œuvre :
Mezon Ikkoku :
Ranma 1/2 :
Inu Yasha :
Ningyou :
Ichi Pondo no Fukuin :
Rumik World 1 :
Rumik World 2 :
Kessaku Shuu: P no Higeki :
1 or W :
Manga
Commencée en 1979 et terminée en 1987, la série a connu une grande évolution graphique. Il est très facile de distinguer un dessin du début de la carrière de
Rumiko Takahashi d'un dessin actuel. Voici un exemple du style du début :
et un exemple plus proche du style actuel :
Personnellement, je préfère le style du début au style actuel, car comme dans Ranma 1/2, on a parfois le plus grand mal à distinguer les personnages les uns des autres dans la fin de la série. Cela vient peut-être d'une trop grande utilisation des assistants (et donc d'une standardisation du dessin), ce qui se compendrait vu le nombre de pages que nous a produit l'auteur en ayant parfois 2 séries en cours en plus d'histoires courtes et de nombreuses illustrations éditées.
La série compte 34 volumes réédités en 15 volumes de luxe, ce qui représente un total de 366 chapitres de 24 à 18 pages chacun. Une édition de poche (bunko) est sortie en 18 volumes il y a quelques temps. Les différentes couvertures sont
disponibles sur le site de Mangaverse.
Une centaine de chapitres (108 exactement) ont été publiés par
Viz Comic et les autres chapitres ont été traduits en anglais par le
Project ILM (traductions en cours).
Il existe une traduction en italien parue dans le mensuel Young des éditions
Star Comics entre février 1997 (numéro 34) et janvier 2001 (numéro 81) soit 48 volumes de 7 chapitres (5 ou 6 pour les premiers numéros).
Il est en cours de traduction en français chez
Glénat à partir de la version bunko (18 volumes). Le volume 1 est sorti en mai 2005 et le rythme de sortie devrait être bimestriel.
Si on critique un peu le manga, on lui trouvera les mêmes points forts et les mêmes défauts que les œuvres suivantes de Rumiko Takahashi, c'est à dire des histoires toujours bien maîtrisées, reposant sur des références culturelles japonaises, un grand sens des situations humoristiques, avec des personnages au caractère bien définis et très attachants mais aussi avec un dessin des personnages (surtout masculins) similaire ne permettant pas toujours de bien les distinguer les uns des autres et une fâcheuse manie à refaire toujours un peu les mêmes histoires lorsque la série est (trop ?) longue comme c'est le cas pour Ranma 1/2. Ceci dit, rien dans ce monde n'est parfait et la répétition est un défaut typique de la plupart des mangas où le mangaka cherche trop souvent à faire durer la série lorsqu'elle a du succès.
Pour mieux apprécier Urusei Yatsura et les mangas en général, je vous conseille la lecture de cette page sur le
vocabulaire japonais.